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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 11:19

Trop c'est trop ! Les évènements survenus ces derniers temps dans les sphères du pouvoir m'interrogent, comme de nombreux français d'ailleurs. Depuis Les Lumières, la valeur fondamentale de la démocratie s'appuyait sur l'exemple "des élites", irréprochables dans leur comportement face aux citoyens qui les observent.
Depuis 2007, les choses se dégradent dans ce domaine. Fini les principes posés durant la campagne électorale, sur les valeurs notamment (et sur bien d'autres sujets), le privilège de la fonction permet tout aujourd'hui.
Choqué, je le suis, qu'un Président de la République, dans une banlieue sensible, exprime sa manière si particulière de résoudre les problèmes : " ... les banlieues, je vais les nettoyer au karcher ...";
Choqué, je le suis, qu'un Président de la République réponde à un manifestant (qui n'aurait peut être pas du avoir ce comportement) : " ... casse toi pauvre con ...";
Choqué, je le suis, qu'un Ministre de l'Intérieur, après bien d'autres petites phrases prononcées par des élus de Droite sur le sujet, exprime, à propos de l'immigration : " ... quand il y en a un, ça va; c'est quand il y en a plusieurs que ça pose problème ...";
Choqué, je le suis, que l'on banalise le comportement d'un Ministre de la Culture " ... ayant consommé contre rémunération quelques jeunes hommes ..." lors de l'un de ses séjours en Thaïlande;
Choqué, je le suis, qu'un Président de la République réinstalle le népotisme comme règle de fonctionnement d'un Etat dit démocratique, au profit d'un fils qui doit encore tout prouver !
La liste serait encore longue.
Je ne crois aucunement en des maladresses de ce pouvoir. Je suis persuadé que se révèle ainsi la vraie nature de Nicolas SARKOZY et de ceux qui l'entourent ou sont béa d'admiration devant lui : une Droite dure, réactionnaire, où le pouvoir est le sien et à personne d'autres, où tous les coups sont permis pour gagner jusqu'à renvoyer à la société qu'à l'image du pouvoir actuel, on peut tout faire en tout impunité !
Je ne peux partager cette vision de la société vers laquelle nous dirige Nicolas SARKOZY, Roi Soleil tout puissant à la cour si nombreuse mais coupé des réalités quotidiennes et d'un peuple déçu ...
Alors il devient urgent de travailler à une alternative politique à ce modèle " de déchéance morale et de corruption intellectuelle" avant que n'éclate la colère, jusqu'à aujourd'hui contenue, de nos concitoyens.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 18:32
Le projet de texte de Loi sur le travail du dimanche revient en ce début juillet à l'Assemblée Nationale. J'écoutais d'ailleurs cet après midi Christian ECKERT, dont je suis le suppléant sur la 7ème Circonscription de Meurthe et Moselle, rapporteur du Groupe Socialiste au Parlement, évoquer cette question à l'adresse du nouveau Ministre en charge de ce dossier.
Je ne revi
endrai pas sur tous les arguments de fond développés par les tenants du rejet de ce texte : je les partage à 100 % ! Par dogme ? Non ! Parce que je travaille le dimanche !
En effet, salarié d'une grande entreprise publique, je suis contraint aux tournées -je vais d'ailleurs travailler de nuit ce soir à partir de 21h00-, et par voie de conséquence, au travail du dimanche, des week end et des jours fériés.
"Oui mais vous êtes dédommagé financièrement pour cela " va-t-on m'objecter. Certes !
  • Mais que sont quelques euros de plus lorsqu'il faut se lever le dimanche matin à 3h30 pour aller prendre son service et laisser les amis et la famille le samedi lors d'une soirée conviviale pour aller se coucher ?
  • Mais que sont quelques euros de plus lorsque le samedi et le dimanche, il faut partir  vers 11h00 pour aller prendre son poste et quitter ainsi sa famille qui est, à ce moment de la semaine, réunie au complet ?
  • Mais que sont quelques euros de plus lorsque vous ratez à de multiples occasions l'anniversaire d'un enfant, vous laissez votre famille seule aux réveillons de Noël et de nouvel an, voire comme ce sera le cas pour moi cette année, ne pas fêter le 14 juillet ensemble parce que je serai au boulot entre 21h00 et 5h00 du matin ?
  • Mais que sont quelques euros de plus lorsque la santé en prend un coup suite à ces rythmes de travail imposés par les contraintes du Service Public que je sers cependant du mieux possible ?
Ceux qui sont favorables à la généralisation du travail le dimanche, sont certainement ceux -je dirais même sûrement- qui n'ont JAMAIS travaillé le dimanche (en dehors de la représentation élective que je pratique également par ailleurs) et qui défendent ce texte au nom de la liberté de l'économie, du libéralisme sans limite.
Le travail du dimanche doit demeurer le travail au nom de la seule utilité publique que ne représente pas l'activité commerciale dominicale (hors hôtellerie et restauration).
Alors oui, salariés de tout le Pays, unissez vous pour contrer un projet de Loi néfaste pour vous même, votre famille, ... et cette société que l'on veut bâtir pour demain.
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 16:50
Heureusement ! On en parle moins et presque plus d'ailleurs, sauf sur quelques points particuliers. Je veux parler de l'intervention du Chef de l'Etat devant le Congrès réuni à Versailles.
Que de défoulement médiatique clamant le génie du Roi SARKOZY s'adressant à "ses vassaux" du haut de ses 1 mètre ... Combien déjà ? Cette soumission de journalistes "lèche bottes" m'insupporte, d'autant que le discours présidentiel ne relevait rien d'extraordinaire.
Mon analyse (en toute modestie) est la suivante : RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL, SINON LE RENONCEMENT A PRESQUE TOUT :
  • à l'Europe : une phrase et une seule sur l'Europe au lendemain d'un scrutin marqué par une forte abstention dans l'ensemble des pays européens. N'était ce pas le moment d'avoir une parole forte afin de remettre la construction européenne en perspective ? Cette absence de réflexion prospective est l'aveu d'un projet "bidon" de l'UMP pour cette élection dont le seul objectif était d'arriver devant le PS afin ne pas mettre la majorité présidentielle en difficulté à l'approche de nombreux scrutins successifs.
  • à la volonté de réforme : aucune annonce spectaculaire cette fois ci qui marquerait le départ de la seconde moitié de ce quinquennat. Sinon la poursuite de ce qui a déjà été engagé et dont nous mesurons tous les jours les conséquences dramatiques dans notre vie quotidienne, notamment dans les services publiques dépecés par dogme politique.
  • à l'équilibre des comptes publics : et voilà que  le Président veut lancer un  grand emprunt national (dont les français ne veulent majoritairement pas !) au moment où l'INSEE vient de confirmer l'augmentation inexorable de la dette qui atteint 1413 milliards d'€ ! Et l'emprunt d'aujourd'hui sera forcément la dette de demain.
En réalité, nous avons à faire aujourd'hui à un Président aux abois que seule une communication hors du commun, arrive encore momentanément à sauver. Un Président qui, dans son comportement, s'est trompé d'époque, lui qui règne en monarque absolu. Un petit plaisir qui aura quand même couté la bagatelle de 400 000 € pour 40 minutes de discours !
Je n'appelle pas cela de la démocratie moderne, mais une parodie de démocratie ! Un camouflet pour tous ceux qui ont cru en cette réforme constitutionnelle dont l'unique objectif, on le voit bien, est de renforcer le rôle du Président au détriment du Parlement. Objectif réussi, à un voix près ! Celle de qui, au fait ? ...
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 12:55
Les bonnes résolutions d'après défaite sont déjà oubliées ! Au soir et au lendemain de ces européennes désastreuses pour le PS, chacun est venu dire devant les caméras la nécessité du rassemblement, de la rénovation, de l'écoute des français; bref la volonté de construire un nouveau Parti Socialiste. J'applaudis des deux mains ! Et puis le naturel reprend le dessus.
D'accord que dans le processus de rénovation du Parti Socialiste, la question des primaires pour la désignation du candidat (e) de la Gauche à l'élection Présidentielle soit posée. J'étais d'ailleurs, au moment de la préparation du désormais célèbre Congrès de Reims, l'un des partisans de cette primaire enclenchée dès ce Congrès. Mais parler aujourd'hui de cette question sans évoquer le fond (quel projet pour le PS ?) me parait en décalage avec l'attente qu'
ont les français d'un Parti Socialiste à leur écoute et répondant à leurs problèmes. D'autant plus qu'un premier candidat s'est déjà déclaré ...
Qu'est cette querelle entre un député socialiste et un député des Verts sur leur prrésence ou pas lundi prochain au Congrès de Versailles, avec les petites phrases assassines qui accompagnent leur commentaire ! Est de cette façon que l'on va redonner goût à nos concitoyens à la chose publique ? Chacun a le droit de se déterminer en son âme et conscience sans pour autant invectiver celui qui ne partage pas son avis. Ne serait ce pas celà  aussi
la noblesse de la politique ? Il faut arrêter la course aux médias qui sont si prompts à relayer ces querelles et à en oublier les vrais questions de fond !
Et puis toutes ces expressions sur les blogs des uns ou des autres qui se donnent  mutuellement des leçons, fustigent le comportement ou la déclaration d'un tel ou d'une telle, s'érigent en sage qui détient la vérité , ...
Assez m... Les français nous regardent et se disent : ils n'ont décidément rien compris de cet avertissement des européennes, ils sont devenus fous !
Nos concitoyens ont raison ! Alors de grâce, mes camarades que la lumière des caméras projète sur le devant de la scène, arrêtez ce spectacle de désolation que vous nous offrez en ce moment. Une chose compte avant tout pour la transformation réelle de ce Parti auquel j'appartiens et que je n'envisage pas de quitter malgré les difficultés rencontrées actuellement : SILENCE DANS LES RANGS ! On la "ferme" et on bosse collégialement car c'est dans cette unité retrouvée que nous pourrons écrire une nouvelle pas de l'histoire de notre Pays. Reprenez vous sans quoi, au delà vos petites personnes, vous nous condamnez à demeurer éternellement dans l'opposition. 
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 17:08
Chacun de nous a entendu, lu et vu à la télévision, l'accident ferroviaire survenu près de Bordeaux : deux trains de Frêt (marchandises) sont entrés en collision, paralysant durant près de 48h le trafic des TGV et laissant à quai près de 10 000 voyageurs.
Parmi ces deux trains de Frêt, il y avait un train d'une entreprise ferroviaire privée, d'ailleurs à l'origine de cet accident. Pas étonnant du tout !
En effet, pour travailler à la SNCF, je puis vous dire que notre culture est celle de la sécurité maximale, culture que n'ont pas les entreprises ferroviaires du privé pour lesquelles la rentabilité reste le moteur principal de leur engagement.
Souvenons nous des déboirs de chemins de fers anglais, privatisés sous TAETCHER, et la rafale d'accidents (entrainant au passage des pertes humaines) pour, ent
re autre, défaut d'entretien des installations ? Et bien, puisque la SNCF est désormais soumise à la  règle de la concurrence, ce type d'accident, aux conséquences  cette fois ci fort heureusement sans gravité, peuvent se reproduire à chaque instant !
Et pourquoi ? Parce que les règles européennes imposées par la Droite majoritaire (PPE) et son chevalier servant BAROSO ont décidé de tout libéraliser et ainsi livrer au marché les services publics.
Il en est ainsi pour la SNCF comme il va en être pour la Poste, les hôpitaux, l'éducation et les universdités ...
C'est pourquoi le vote du 7 juin prochain est important : il va permettre, si le Parlement Européen retrouve une majorité de Gauche, de mettre un coup d'arrêt à ce demantèlement des services publics.
Les 27 Partis Socialistes Européens se sont d'ailleurs mis d'accord sur un programme (le Manifesto) qui fait, en particulier, de la défense des services publics, une de ses propositions phares.
Rien que pour celà, je vous invite à voter socialiste le 7 juin. Et pour beaucoup d'autres raisons, bien évidemment ...
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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 15:17
L'hôpital est un sujet suffisamment sérieux pour qu'il ne soit pas réduit à ... une simple opération de communication ! Et pourtant, c'est ce qu'il vient bien d'arriver aujourd'hui à Nancy où se rendait notre Président de la République.
Triées sur le volet les infirmières du CHU qui ont eu le droit de serrer la main de SARKOZY sans pouvoir échanger avec lui !
Triés sur le volet les intervenants de la table ronde sur les enjeux de l'
hôpital dont les questions ont été soigneusement préparées et la salle invitée à faire le plus grand silence afin d'écouter religieusement les prophéties de notre guide spirituel Nicolas !
Soigneusement tenus à l'écart les manifestants du CHU de Nancy (650 suppressions d'emplois), de Gandrange et d'autres entreprises "en déroute" venus exprimer leur désespoir d'une crise dont ils sont les premières victimes !
Soigneusement tenus à l'écart ... par des hordes de forces de l'ord
re (CRS, gendarmes mobiles, ...) déployés en nombre impressionnant comme jamais vu de mémoire de nancéen (et relevé d'ailleurs par la presse locale non taxée d'être à gauche) afin que le périple du "patron" se passe le mieux du monde !
Accueillis chaleureusement puis conditionnés et parkés dans une salle du toulois les militants UMP venus faire la claque en fin d'après midi à l'encore Président de l'Union Européenne, Président de la République française, Président de l'UMP, Président du Service Public de l'Audiovisuel, Président de ... tout !
Vous me trouverez certainement plus dur qu'à l'accoutumée ! C'est vrai. Mais on ne perçoit pas les choses de la même manière lorsqu'elles sont retranscrites (et déformées) à travers la petite lucarne que dans la réalité vécue.
Qu'apporte cette journée dans la résolution des problèmes auxquels chacun d'entre nous est confronté ? Rien, absolument rien ! Sinon que d'occuper l'espace médiatique ! Nous sommes dans le règne de l'éphémère, du "m'as tu vu ?", du superficiel. Tous les chroniqueurs s'accordent à dire que la profusion de réformes et la surexposition médiatique tuent la lisibilité de l'action (?) sarkosienne.
Je partage ce point de vue. Que notre Président redevienne plus humble devant l'immensité de la tâche à accomplir, moins prétentieux dans le soit disant bilan qu'il défend. Il serait grand temps qu'il arrête le Sarko ... show. C'est d'un véritable Président dont nous avons besoin, pas d'une étoile filante !
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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 13:32
Chacun d'entre nous  lit et écoute les commentaires sur le fameux projet de Loi HADOPI  à propos du téléchargement sur Internet.
Pierre ARDITI, Maxime LEFORESTIER, Michel PICCOLI notamment (artistes que j'apprécie par ailleurs au delà de leurs convictions politiques), réputés à Gauche et proches du Parti Socialiste, font connaître leur approbation à ce projet de Loi présenté par le Gouvernement et fustigent au passage les élus (es) de leur sensibilité politique naturelle opposés à ce texte. Ils prétendent ainsi défendre le monde de la culture (quel qu'il soit) et particulièrement la protection des oeuvres (le "copyright") et le financement de la création artistique par la lutte contre la fraude (le téléchargement illégal). Ils évoquent en exemple nombre d'artistes aujourd'hui sur la paille car non protégé par un tel dispositif.
De leur côté, les élus (es) socialistes mettent en avant la liberté que représente
Internet au même titre que les radios libres au début des années 1980. Ils insistent aussi sur le caractère inapproprié de cette Loi (comment contrôler et punir les  auteurs de téléchargements illégaux, les sanctions pécunières inapplicables) et dénoncent l'illusion de rentrées financières supplémentaires au profit des auteurs et de la création.
Qui plus est, le Parlement Européen s'apprêterait à prendre une disposition réglementaire européenne rendant caduque ce projet de Loi français avant même son entrée en vigueur.
J'avoue ne pas arriver à me faire une idée précise sur cette question. Je comprends à la fois les artistes attachés à préserver leur création (ceci dit, à par les intermittents, ils ne sont pas à plaindre !) et des élus de la Nation clamant l'inadéquation de ce futur dispositif aux enjeux d'une culture de qualité pour notre Pays.
Les jeunes avec lesquels je discute de ce sujet (ils sont les principaux concernés) sont vent debout contre ce projet de Loi qui, selon eux, porte atteinte à leur liberté individuelle.
Alors que faire ? Je n'ai pas la réponse instantanée à cette question. Mais la culture, déjà malmenée dans notre Pays (et à Longwy, je vous dis même pas !) doit être défendue. Nous en sommes tous convaincus. Mais comment ? Vous avez une idée sur le sujet ?
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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 11:02

Comme tous les ans, j'ai participé au 1er mai à Longwy. Convivial, ce rassemblement m'a permis, en ce vendredi matin ensoleillé, de rencontrer beaucoup d'amis et de s'informer mutuellement sur les dernières nouvelles ...
Comme au niveau national, la mobilisation aura certes été supérieure au 1er mai de l'année passée (pour la première fois depuis la Libération, tous les syndicats appellaient à manifester ensemble) mais inférieure aux deux manifestations de janvier et mars 2009.
Doit on en tirer des conclusions hâtives ? Je ne le pense pas. Le 1er mai demeure un rassemblement principalement militant, même si comme à Nancy, il semble y avoir eu presque autant de monde qu'à la dernière manif.
Le WE prolongé, le temps radieux, le manque de volonté, le repos tout simplement auront probablement eu raison de nombreux français désireux de faire un break et de se retrouver en famille, rien qu'en famille.
Car le mécontentement perdure. Je l'ai encore éprouvé la veille, en participant à la manifestation organisée par les "Kaiser" à Longuyon, entreprise touchée par la crise et les licenciements. Le ras le bol est général et surtout le sentiment d'injustice domine : les  "petits" sont licenciés sans rien ou presque (même pas la pré-retraite dans la majeure partie des cas) et les "puissants" continuent à s'octroyer de somptueux avantages (l'ancien dirigeant de la Société Générale, s'il n'a pas eu de parachute doré, va bénéficier d'une retraite annuelle de 800 000 € !). Ces puissants comprennent ils qu'il y a une crise, qu'il est normal qu'en ces temps difficiles tout le monde doit être traité de la même manière et qu'il ne relève pas de l'exploit qu'un dirigeant n'empoche rien  en cas de départ mais que celà relève seulement de la morale et de la décence ?
Il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin ! Pour le moment, malgré quelques rares débordements, les nombreuses manifestations se sont bien déroulées et surtout bien achevées. Il serait sain d'éviter toute nouvelle provocation de dirigeants d'entreprise qui, assurément, pourrait être le déclencheur de troubles importants : rien pour les uns, tout pour les autres ! Alors, le désespoir ...

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 14:09
Je l'avais écrit dans un article précédent : la sécurité fait un retour en force dans la communication présidentielle au moment où Nicolas SARKOZY est en délicatesse avec l'opinion publique sur la crise, ses conséquences et la façon dont le Gouvernement réagit.
Pour autant, ce problème doit être pris à bras le corps car se sont les habitants (souvent  des quartiers les plus défavorisés) qui ont à subir ces incivilités.
Le discours de Nice du Président vise à nouveau à légiférer en ce domaine. Depuis 2002, nous devons en être au moins à 5 lois sur la sécurité en général, déjà à l'initiative de SARKOZY. Est il besoin d'en rajouter quand chacun sait qu'elles sont loin d'être appliquées ! Pas de gesticulations politiciennes sur ce sujet ! Des actes, encore des actes, toujours des actes.
A ce propos, je voudrais émettre une crainte : celle de voir le domaine de la sécurité, compétence régalienne de l'Etat, être pernicieusement transférée vers les collectivités locales, et donc les Maires.
Le récent forum "Liberté-Sécurité" en Mairie de Longwy, animé par le Préfet du Département et auquel j'ai participé, est de ce point de vue très révélateur. L'amélioration de la sécurité passe par trois paramètres, comme l'a développé Monsieur le Préfet :
  • repenser l'urbanisme des cités : certes, nos villes doivent évoluer et, à Longwy, j'y ai travaillé; la requalification du quartier du  8 mai 1945 en est un exemple qui devait être suivi par celui du quartier Voltaire. C'est donc aux communes de faire les efforts financiers considérables que nécessitent ces évolutions urbaines, avec quelques concours de l'Etat. Mais la charge la plus importante est supportée par les contribuables locaux;
  • la prévention comme rôle majeur : oui, il faut des animateurs, des associations soutenues financièrement et matériellement, une coordination avec les autres acteurs de la prévention (notamment le Conseil Général). Qui est encore au centre de ces politiques ? Les collectivités locales ! J'observe par ailleurs qu'à Longwy, la nouvelle Municipalité a abandonné la construction de la nouvelle Maison de Quartier sur le 8 mai 1945, de même qu'elle a diminué les subsides aux associations ...
  • la Police Municipale : il faut que les Collectivtés Locales s'investissent davantage dans ce domaine. Occasion donnée au nouveau Maire de Longwy de dire le recrutement envisagé de 4 nouveaux policiers municipaux alors que nos concitoyens ont beaucoup d'autres demandes non satisfaites.
En revanche, aucune réponse du représentant de l'Etat sur l'augmentation des effectifs en tenue au Commissariat de Police du District de Longwy ! Aucune réponse précise sur la construction d'un nouveau Commissariat à Longwy ! Le message est donc clair : le Président communique sur la sécurité et les contribuables  locaux vont en payer la note parce que l'Etat ne fera rien de plus dans ce domaine !
Je voulais simplement attirer l'attention sur cette dérive qui place les Collectivités Locales en première ligne (tant sur l'aspect de responsabilité que pécuniaire).
La sécurité doit être l'affaire de tous, dans la juste répartition des compétences de chacun.
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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 20:04


J'étais ce matin à la manifestation organisée par la Ligue des Droits de l'Homme devant le Tribunal d'Instance de Longwy. Son objet ? S'opposer aux dispositions créant "le délit de solidarité" contenues dans la Loi du 26 novembre 2003, Loi issue de la transposition d'une directive européenne numéro 2002-90 définissant l'aide à l'entrée, au transit et au séjour irréguliers (mais non transcrite dans son intégralité). Quelles en sont les conséquences concrètes ?
Le 18 février 2009, à 7h45 du matin, une bénévole des Restos du Coeur et de l'association "Terre d'errance" est placée en garde à vous pour avoir aidé des personnes en situation irrégulière, notamment en rechargeant leur portable; le 16 février 2009, du fait de l'arrestation d'un compagnon d'Emmaüs en situation irrégulière, le responsable de la communauté est placé en garde à vue et les locaux de l'association sont perquisitionnés par les services de police. Etc, etc ... Ces faits sont véridiques, comme tant d'autres.
Ces faits ne sont pas anodins et témoignent du climat d'intimidation dont sont l'objet actuellement les bénévoles et travailleurs sociaux qui aident les migrants à survivre au jour le jour. De nombreuses associations caritatives, de défense des droits de l'homme et du citoyen, de syndicats et de partis politiques contestent cette disposition française. Je suis à leur côté et approuve également la proposition de Loi du Groupe Socialiste à l'Assemblée Nationale dont Christian ECKERT, notre Député, est signataire.
Cette proposition de suppression du "délit de solidarité" reprend cinq objectifs :
1°) dépénaliser toute aide (entrée, séjour, transit) lorsque la sauvegarde de la vie ou l'intégrité physique de l'étranger est en cause;
2°) remplacer le terme de "circulation" trop général dans la Loi par celui plus précis de "transit";

3°) ne sanctionner l'aide au séjour irrégulier que dans le cas où cette aide se ferait à titre onéreux;

4°) dépénaliser l'aide au séjour qui serait le fait de personne physique ou morale agissant dans le but de préserver soit l'intégrité physique de l'étranger soit sa dignité;
5°) soustraire de toutes sanctions pénales pour aide au séjour, les établissements et services visés à l'article L 312-1 du Code de l'Action Sociale et des Familles, ainsi que leurs salariés et bénévoles lorsqu'ils agissent dans le cadre de ces établissements et services.
J'espère que cette proposition de Loi sera étudiée avec tout le sérieux et l'humanité qu'il convient en de telle circonstance. Je l'espère seulement car je sens monter actuellement une orientation gouvernementale de faire à nouveau de la sécurité, l'axe majeur de son action des prochains mois.
Chassez le naturel, il revient au galop ! Le Président de la République actuel a gagné l'élection sur deux thèmes : le pouvoir d'achat et la sécurité. Ne pouvant réussir sur le premier, il se rabat par opportunité sur le second avec là, peu de chance de se tromper. Ce thème démagogique par essence, est tellement populaire auprès de nos cocitoyens. Même dans le Pays des droits de l'Homme, où qui se prétend comme tel !

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