7 février 2009
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Comme de nombreux français, j'ai été très attentif aux propos de notre Président qui a "innondé" nos écrans jeudi soir. Au delà de la performance médiatique (il est très fort en communication politique), j'en ressortirai deux propositions pour le moins controversées.
- la redistribution de 1,2 milliard € au profit des plus démunis d'entre nous, recette provenant des plus values réalisées à la suite des "prêts" accordés aux banques ... en difficulté. Quelle arnaque ! En effet, l'Etat va emprunter à 4% (voire 4,5%) et prêter cet argent aux établissements bancaires au taux de 8% (selon les propos même de notre Ministre du Budget). Lorsque nous irons à notre banque pour réaliser un prêt à la consommation destiné à relancer l'économie, à combien l'aurons nous ? 5%, 5,5% ou plus ? En réalité, nous paierons une grande partie de ce que l'Etat va "ristourner" à certains français ! Elle est pas belle cette communication ? Nous faire croire que l'Etat et ce Gouvernement sont devenus "vachement" social alors que la réalité est quand même quelque peu différente.
- la suppression de la Taxe Professionnelle instaurée par un certain ... Jacques CHIRAC. Cette annonce a mis en émoi Bercy qui, apparemment, n'était pas prévenu de cette proposition dont la mise en oeuvre aurait lieu au 1 janvier 2010. Elle serait remplacée soit par un impôt (je croyais qu'il fallait réduire le taux de prélèvement trop important selon le candidat SARKOZY) soit par une compensation de l'Etat. Dans les deux cas, cette nouvelle disposition enfreindrait le principe de la libre administration des collectivités locales reconnu depuis les lois de décentralisation. En effet, les collectivités ne pourraient plus décider du taux ou de la variation de ce dispositif de remplacement dont le montant serait gelé par rapport à une année de référence (certainement 2008). Ainsi, la liberté d'entreprendre des collectivités s'en trouverait gravement atteinte, ce qui explique la levée immédiate de boucliers des élus locaux, toutes tendances politiques confondues.
Ces deux propositions, comme tant d'autres au cours de cet entretien, démontrent le fossé existant entre le propos tenu et la réalité différente mise en application : les actes ne suivent pas ou de façon souvent contradictoire les intentions, aussi bonnes fussent elles. Et c'est comme celà depuis le début du quinquennat. Est ce que celà va durer encore longtemps ? La rue le dira peut être à nouveau ...