Au moment où nous allons fêter le passage à la nouvelle année, je voudrais revenir sur deux faits, l'un local et le second international, qui auront, selon moi, caractérisé l'année 2008.
Je n'évoquerai pas ici le dernier résultat des élections municipales : tout ou presque a déjà été dit pour ce qui apparait aujourd'hui, aux yeux des longoviciens, comme un véritable hold up démocratique.
Localement, mon propos retiendra de l'année écoulée, l'inscription de notre Ville (et du Réseau des Sites Majeurs Vauban) sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO. C'est une légitime fierté et une revanche pour notre territoire si souvent malmené par des crises économiques à répétition; c'est une légitime fierté pour ses habitants d'entrer dans le cercle très restreint des sites choisis pour leur authenticité, leur particularisme et le caractère exceptionnel de l'oeuvre classée; c'est enfin une légitime satisfaction personnelle pour avoir beaucoup travaillé à ce classement, légitime satisfaction à laquelle doivent être associés Olivier CORTESI, ancien Conseiller Délégué au Patrimoine et Mélanie LHENORET, toujours Chargé de Mission sur Vauban et qui ont été tous deux les chevilles ouvrières de ce dossier. Que 2009 ne laisse pas retomber cette dynamique prometteuse pour tout le Pays Haut.
Le second évènement que je retiendrais, international celui là, est le retour parmi nous d'Ingrid BETANCOURT. Quelle femme extraordinaire qui a lutté, six années durant jusqu'à l'épuisement physique et moral dans des conditions de captivité que nous n'aurions certainement pas supportées aussi longtemps, pour recouvrer la liberté qu'elle a toujours défendue; quelle femme extaordinaire qui a su conserver sa foi en l'Homme, malgré les humiliations subies, jusqu'à pardonner à ses geôliers; quel message de pugnacité et de persévérance à toutes les femmes de la terre dont le combat pour des droits identiques à ceux de la gent masculine et la reconnaissance de la condition féminine est encore, au XXI siècle, une conquête beaucoup trop fragile. A l'aube de 2009, c'est également une supplique à la Paix à laquelle nous invite Ingrid.
Je ne pouvais terminer mon propos sans avoir une pensée émue pour une grande Dame qui nous a quitté précipitamment et nous laisse orphelins de sa gentillesse, de sa générosité et de sa disponibilité. Au revoir Bernadette.